Château d’Arques-la-Bataille (76)
Restauration de la porte primitive et du bas-relief du château
La porte primitive du château d’Arques-la-Bataille date du XVe siècle et se trouve enchâssée dans une tour-porte du XIIe siècle, renforcée aux XV-XVIe siècles par des casemates, afin d’abriter des pièces d’artillerie.
La porte remonte à la première phase de construction du château, c’est-à-dire à partir de 1040. Il s’agissait alors de l’entrée unique, aménagée dans l’enceinte, consistant en une « simple ouverture ménagée dans le mur, peut-être étoffée par une tour en matériaux légers »[1]. Cette porte primitive, bien que reconstruite en partie, correspond à l’arche centrale de la porte actuelle.
Malgré les restaurations et la disparition d’une grande partie de l’élévation de l’étage, la porte conserve ses dispositions médiévales, bien qu’elles soient difficilement lisibles.
Le parti proposé est celui d’une stricte conservation du monument, tout acte de restauration n’étant justifié que pour assurer la solidité et la sécurité de l’ouvrage. L’intervention tendra, grâce à un travail sensible d’harmonisation des parties neuves avec les anciennes, à conserver l’image de la ruine.
[1] Pascal Langeuin, « Les campagnes de construction du Château d’Arques-la-Bataille (XIe-XVIe siècles) », Bulletin monumental, Année 2002, 160-4, p. 345-378.
L’état « idéal » de la ruine tient à son caractère pittoresque avec ses arases érodées et colonisées par des arbustes qui « frisent » sur le fond du ciel. Mettre en place un dispositif définitif de protection des arases pourrait remettre en cause ce caractère. Le profil général des maçonneries : arases irrégulières, pans de murs érodés en « pain de sucre », etc., doit être impérativement conservé, ce qui implique la mise en place d’étanchéités sur les supports maçonnés, recouverts d’un rocaillage hourdé à l’aide d’un mortier bâtard, donnant toutes les garanties de durabilité, dès lors qu’un minimum d’entretien est assuré.