Au tournant des années 1770, alors que l’architecte Victor Louis a acquis une réputation, après avoir notamment réalisé les plans du palais royal de Varsovie et de l’hôtel de l’Intendance de Besançon, il reçoit, en parallèle, de nombreuses commandes privées comme celle de François-Thomas Moreau d’Olibon, directeur des pépinières, pour le château de La Rochette[1].

« Face à l’entrée principale, la cour et les jardins furent aménagés autour d’un bassin agrémenté d’un jet d’eau. À droite s’étendait un grand potager et les pépinières et, à gauche, côté bois, furent construites des écuries et des dépendances. […] De 1767 à 1780, les pépinières royales de La Rochette fourniront plus d’un million d’arbres à tige et trente et un millions de plants forestiers. Une partie servit notamment à reboiser les forêts de Rambouillet, Fontainebleau et Compiègne[2]. »

Propriété de l’état et inscrit au titre des Monuments historique en 1995, cet édifice subit un incendie en janvier 2015 et se voit cédé, l’année suivante, à des investisseurs privés qui déposent un premier permis de construire en vue de la réhabilitation du château en logements. En 2017, le château est vendu à l’ASL Château de La Rochette, l’actuel propriétaire portant le même projet.

Le château de la Rochette a conservé, depuis sa construction, une unité de style de la fin du XVIII^e siècle. Sa volumétrie n’a été modifiée qu’au XIX^e siècle, avec l’ajout du vestibule à l’Ouest. Les façades ont conservé leur composition d’origine, seul le fronton faisant exception. Les décors intérieurs d’origine ont été remaniés sous le Second Empire ; ils sont aujourd’hui très dégradés et altérés.

 

[1] Voir iconographie à la suite : Plan d’intendance, XVIII^e siècle (AD 77/1C51/7) et ancienne carte postale (AD 77/2FI7325).

[2] « Le château », La Rochette – Seine-et-Marne (77) [en ligne]. https://www.ville-la-rochette.fr/la-commune/historique.html.